Marthe Flandrin

Sous le charme de la Drôme

Marthe Flandrin



Marthe Flandrin gardait depuis longtemps le souvenir d’un séjour dans la Drôme du côté de St Sauveur en Diois vers 1935. Elle avait été conquise par l’accueil chaleureux des habitants, la pureté de la lumière, la rondeur des collines côtoyant l’à pic des roches, l’équilibre des paysages.

 

 

 

 

C'est ainsi qu'en 1963, elle revient et se décide à acheter une maison à Autichamp avec une vue superbe en direction de Roche Colombe. Elle y pégnit de nombreux paysages, aquarelles, huiles, pastels, toujours en quête de l’angle juste et de la lumière parfaite.

Imprégnée d’une conscience artistique 

Marthe Flandrin Autichamp
Marthe Flandrin Cabanons et gerbiers du Diois

 

Marthe Flandrin (1904-1987) est née dans une famille de peintres célèbres, petite fille très proche de son grand père Paul Flandrin (1811-1902) et petite-nièce d’Hippolyte Flandrin (1809-1863),. Naturellement douée, imprégnée d’une conscience artistique affirmée, elle consacre toute sa vie à l’art pictural.

A 18 ans, en 1922, elle entre, à l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux Arts de Paris et suit le parcours classique de l’enseignement artistique. Elève de l’atelier Jean Paul Laurens puis de Pierre Ducos de la Haille, elle s’oriente, grâce à ce dernier, vers l’art de la fresque et de la peinture murale monumentale.

Pour l'esthétique et la religion

Marthe Flandrin Autichamp
Marthe Flandrin travaillant sur la fresque de Sainte Catherine

 

 

 

 

 

Militante, animée de ces deux profondes convictions, elle se consacre tout particulièrement à l’art sacré et participe aux nombreux chantiers de cette époque particulièrement propice. Beaucoup de ses œuvres sont encore visibles in situ dans la cathédrale de Nanterre, l’église de Cachan, de Givry, de St Hilaire du Harcouët et surtout du St Esprit à Paris avec sa fresque monumentale de Sainte Catherine de Sienne.

Durant cette période prolifique, elle côtoie les plus grands et devient une des artistes emblématiques des années 30. En 1937, à Paris, on lui confie d’ailleurs la décoration du pavillon pontifical et celle du pavillion de la parure de l’exposition universelle.

Marthe Flandrin Autichamp
Marthe Flandrin : jeune fille endormie 1936

Vers d'autres horizons

Par la suite, elle obtient plusieurs prix et récompenses dont le prix de la Casa Vélasquez’ déplacée cette année là au Maroc à cause de la guerre civile espagnole. Ce séjour  la bouleverse. Elle y éprouve des impressions nouvelles. Elle s’enthousiasme devant l’aridité des terres , la finesse des tons jouxtant la puissance des contrastes, la fulgurance des couleurs des costumes et la beauté des visages. En compagnie de son inséparable amie, Elisabeth Faure, elle embrasse l’orientalisme en peignant de remarquables paysages et portraits.

Marthe Flandrin Visage d'une femme marocaine
Marthe Flandrin Visage d'une femme marocaine

 

 

Elle quitte avec un immense regret l’Afrique du Nord, rappelée à Paris pour réaliser la décoration du pavillon d’exposition de la Société des Nations de New York. Le projet sera abandonné avec l'arrivée de la guerre. Durant le conflit l’église ouvre ses portes à des artistes plus contemporains : Chagall, Matisse, Léger… Marthe est toutefois missionnée par le Musée des Monuments Français, pour relever  plusieurs fresques médiévales dans toute la France puis en Suisse et en Yougoslavie. Elle poursuit ses voyages en Grèce, en Italie, en Espagne . Faisant preuve d’une incroyable volonté, elle s’ouvre à de nouveaux horizons, de nouvelles techniques, œuvrant tout autant dans le sacré que dans le profane.

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Un peu comme une évidence

Marthe Flandrin : A la sortie du village
Marthe Flandrin : A la sortie du village

Finalement dans les années 60, un peu comme un retour aux sources, à celle de son grand-père, remarquable paysagiste, à sa formation dans l’atelier Laurens, un peu aussi pour continuer ce qu’elle jugeait n’avoir pas terminé au Maroc, Marthe Flandrin s’oriente vers un travail plus contemplatif. Elle navigue entre son atelier parisien et nos collines du Val de Drôme. Elle y retrouve l’espace, le calme, la tranquillité et nous offre de magnifiques aquarelles parfaitement maitrisées et quelques huiles. Son art, à son apogée, semble si naturel.  Les compositions sont recherchées, les lumières admirablement dosées.

Marthe Flandrin - Le massif de Saôu à l'aube, vue de la terrasse
Marthe Flandrin - Le massif de Saôu à l'aube, vue de la terrasse

Grâce à l’intelligence et à la générosité de la famille, de nombreux musées possèdent des œuvres de Marthe Flandrin, celui de Valence, de la Piscine de Roubaix, d’Avranches, d’Amiens, de Beauvais, des années  30 de Boulogne-Billancourt. Les peintures de l’exposition d’Autichamp étaient toutes issues de collections privées. Nous en profitons d'ailleurs pour remercier la famille pour ces prêts et la mise en place de cette superbe manifestation.

Les M’artistes

Croquis de jeunesse par Nicolas Bulloz
Croquis de jeunesse par Nicolas Bulloz

 

 

 

Les voisins se souviennent qu’il y avait toujours du monde avec Marthe : des amis, ses neveux et nièces, petits- neveux, petites-nièces. « …Et nous partions avec elle, carnets de croquis sous le bras, à pieds, en 2 CV, à la recherche de ce si joli petit coin pour nous y installer et peindre ce qui s’offrait à nous » : nous raconte Pascale Bulloz, l’une d’entre eux.Conscients de ce que leur tante Marthe avait su leur faire partager, c’est même avec émotion qu’ils ont souhaité exposer, avec respect, un peu à l’écart, quelques œuvres.Bulloz

Benoit Souverbie

Benoit Souverbie ; le châtaigner de Chastel Arnaud
Benoit Souverbie ; le châtaigner de Chastel Arnaud

Diplômé de l’Ecole Nationale des Beaux Arts de Paris, amoureux de la nature, Benoit y puise sa force et son inspiration. Il ne dessine pas, il caresse le papier du bout de son fusain. De quelques traits nait l'image ou plutôt l’émotion qu'elle suscite. Par ailleurs étonnant ferronnier, il donne l'impression d'être aussi à l'aise avec un découpeur plasma tant ses réalisations paraissent légères et spontanées. Elles n'en sont pas moins monumentales.

De retour du sud de la France, il y a peu, il s'est installé à Montelier.

http://benoitsouverbie.com/

Mathias Souverbie

mathias souverbie
Mathias Souverbie : béton

 

 

 

 

 

 

Mathias, le fils de Benoit, s’oriente tout d’abord vers la communication visuelle mais le destin le ramène rapidement vers le monde artistique. Il en vient à travailler avec M Revol sous traitant de la Fonderie Barthélémy de Crest. Il y aiguise son regard et commence par jouer avec la pesanteur avec des œuvres en équilibre. Puis, détournant les techniques apprises, il plonge ses mains dans le mortier. Chirurgien, perfectionniste et esthète, il l’assemble avec stratégie, lui offre noblesse  et poésie.

Il vit et travaille à Valence et expose dans plusieurs galeries.

http://mathias.souverbie.fr/

Pascale Bulloz

Pascale Bulloz : "Feu de la terre" - grés
Pascale Bulloz : "Feu de la terre" - grés

 

Elève de l’Ecole Nationale Supérieur des Beaux Arts de Paris, Pascale a travaillé le bois, le bronze, le plâtre mais, aujourd’hui, c’est surtout avec la terre qu’elle se sent en parfaite communion."Elle chante un hymne à la nature dans l'infinité de ses incarnations, une polyphonie dans laquelle se confondent règne végétal, règne animal et règne minéral" : comment mieux décrire son travail !

Elle quitte le plus souvent possible Arcueil ,pour venir séjourner dans sa maison au pied de Roche Colombe.

 

http://pascalebulloz.org/

Sophie Bulloz

Sophie Bulloz : "Résurgence"
Sophie Bulloz : "Résurgence"

 

 

Issue de l'Ecole Nationale des Beaux Arts de Paris en lithographie puis de Bourges en céramique, Sophie, sœur de Pascale, revient elle aussi souvent dans la maison familiale. Inspirée du végétal, ses œuvres aux couleurs vives sont à la fois réservées et d’une grande vitalité.

Elle travaille depuis 1995 dans son atelier personnel dans le Sancerrois.

http://www.sophiebulloz.co

Jeanne Souverbie

Jeanne Souverbie : paysage en direction de Saou - pastel
Jeanne Souverbie : paysage en direction de Saou - pastel

 

 

 

Très proche de Marthe Flandrin et de son grand père Jean Souverbie, peintre figuratif et professeur émérite, Jeanne a beaucoup retenu. Ses tableaux sont d’une extraordinaire limpidité, emplis de reflets et de lumières, d’impressions fugitives.

Elle vit et travaille aujourd’hui à Tautavel dans les Pyrénées.

Jean Paul Froidevaux

Jean Paul Froidevaux : Paysage -huile
Jean Paul Froidevaux : Paysage -huile

 

 

Issu d’une longue filiation de peintres et d'architectes, après une solide formation également à l’Ecole Nationale des Beaux Arts de Paris, il a répondu tout au long de sa carrière à de nombreuses commandes d’art sacré. Après une vie professionnelle bien remplie, il se consacre aujourd’hui surtout à la peinture. Ses toiles, sont vibrantes de couleurs, remplies d’émotion. On y côtoie presque les éléments.

Il navigue le plus souvent possible entre son domicile à Sèvres et la Drôme.