PROTEGER, DEFENDRE ET SAUVEGARDER

      

 

        Notre association s’est fixé pour but la mise en valeur de notre cadre de vie et de nos traditions. Chacun peut parfois agir pour perpétuer ces dernières ou faire évoluer les choses dans le bon sens.

       

        Elle est, puisqu'il le faut parfois, aussi une association de défense. Ses statuts ont été peaufinés en ce sens, de façon à être apte à agir en faveur de l’intérêt public.Notre compétence s'étend bien sûr aux communes voisines..

      

       Sensibiliser, informer font donc partie de notre mission. La concertation, le dialogue, entre les membres (le conseil d'administration est composé de 11 personnes) et les différents acteurs publics ou privés sont nos priorités.

 

        Alticampus est complètement indépendante de la mairie d'Autichamp et, tout comme cette dernière, elle est apolitique.

 

 

 

 

 

 

 


DÉFENSE DE L'ENVIRONNEMENT

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La problématique de l’énergie peut avoir de telles répercussions sur notre mode de vie et un tel impact sur notre paysage et notre patrimoine que nous ne pouvons que nous nous y intéresser. C’est pourquoi nous tenons a participer à tous les débats concernant la transition énergétique.Ceci, encore une fois, en toute objectivité et en dehors de toute orientation politique.

L’ÉOLIEN INDUSTRIEL EN FORET: UNE ABERRATION

Éoliennes de Puy Saint Martin : campagne de sensibilisation avant l’enquête publique

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SAUVEGARDE DES TRADITIONS


Nous y tenions tant

A Autichamp, Henri Pradier rythmait la vie du village

Loin de tout, mais un peu plus près du ciel. Elles sont la voix du village, celles de Dieu aussi… A Autichamp, merveilleux petit village perché, rien de particulier ne s’y passe, sauf peut-être la volonté farouche de perpétuer des traditions, si chères au cœur des habitants. Chaque jour à midi, depuis de nombreuses années, qu’il neige ou qu’il vente, en hiver comme en été, la silhouette ronde d’Henri Pradier emprunte le chemin qui mène au clocher. A 81 ans, cet ancien agriculteur reconverti en sonneur de cloches, a la lourde tâche de mettre en branle l’angélus du clocher.

Mariages, enterrements ou commémorations, il annonce ainsi les événements de la vie du village

Henri habite à deux pas du magnifique clocher qui date du XII e siècle. On ne peut plus pratique pour être prêt à sonner à la seconde près. Mariages, enterrements ou commémorations, il annonce ainsi les événements de la vie du village. Ici, pas de système de commande électronique ni de programmateur qui tienne. On sonne à l’ancienne… à chacun son rythme. Imprimé aux cloches en fonction des cérémonies.

Évoquant ses souvenirs, l’ancien agriculteur de la commune joint le geste à la parole. Pour le glas, « il faut lancer la cloche, mais pas trop fort. Il faut la retenir et garder le rythme. Le battant doit frapper le métal doucement, comme une vie qui s’en va », explique-t-il avec conviction. Pour les mariages, ce n’est pas la même chose. C’est la volée. C’est la joie, le bonheur. Il faut tirer très fort. La cloche nous remonte, mais il ne faut pas donner trop de mou. C’est de la gymnastique ! » s’amuse-t-il en perpétuant ainsi la coutume de sa prédécesseur Flavie Bellon.

Installée le 14 novembre 1745, l’histoire de cette cloche, fondue sur place, qui pèse environ 800kg ne nous dit pas si cette coutume fut mise en place dès cette date.

Amoureux de son village, ému d’entendre en vrai Autichampois résonner encore les cloches tant qu’il peut, Henri Pradier est sans doute l’un des derniers dans la Drôme.

Après lui, qui reprendra le flambeau ? La question mérite d’être posée, car, après Flavie et Henri, personne pour se presser au portillon en bois qui mène au clocher.

Sa crainte ? C’est envisager d’en automatiser l’exécution… « Bien sûr, soupire-t-il, je préférerais que cette tradition se perpétue dans notre village. Mais après moi, qui pourra prendre la relève. Parce que ce choix de vie est tout de même contraignant : tous les jours, il faut sonner les cloches. »

Si on ne trouve personne formé et disponible pour faire sonner les cloches, on n’aura pas d’autres solutions » avoue sans détour Sylvette Delcourt, maire d’Autichamp. Un choix qui mettrait un terme à une tradition ancestrale.

 

par Julien COMBELLES le 24/06/2013 dans le DAUPHINE LIBERE

Que sonne la cloche !

Flavie Bellon puis Henri Pradier, nous ont quittés. Aujourd’hui, il semble qu’il n’y ait plus personne pour assurer  le rôle de « sonneur public » Tout du moins de façon permanente. A Autichamp, l’heure n’est pas à la mécanisation, c’est pourquoi l’on peut toujours avoir l’espoir que les lignes qui suivent susciteront une nouvelle vocation.

Depuis longtemps chaque sonneur de chaque paroisse ou même de chaque village avait sa façon de sonner. A Autichamp, les heures n’ont jamais du être sonnées par contre l’Angélus était sonné tous les jours à midi. Une sonnerie qui marquait la vie du village. Il ne l’était pas à 6 H, ni à 18 H comme le voudrait la tradition.

Flavie et Henri sonnaient l’Angélus ainsi : trois fois trois coups avec le marteau (petite corde) relativement lentement avec entre chaque série environs5 à 10 secondes puis une grande volée de vingt à trente coups, un peu plus rapides toujours avec le marteau sauf le dimanche où la grande volée était sonnée en faisant balancer la cloche (grosse corde).

Depuis le Moyen-Age, l’Angélus est lié à la prière à Marie. La cloche est là pour annoncer l’heure de la dévotion. Les trois coups sont en l’honneur de la Sainte Trinité (le Père, le Fils et le Saint Esprit) et les trois fois pour les trois dialogues. On peut trouver le texte  ici  Ces derniers  doivent être lus durant les silences et la prière « Je vous salue Marie » à chaque série de trois coups. La prière au Seigneur est dite durant la volée finale.

Durant la semaine sainte, avant Pâques, Flavie ou Henri ne sonnaient pas la cloche.

Le glas était malheureusement parfois sonné après l’Angélus pour annoncer un décès, ceci jusqu’au jour de l’enterrement. Tout commençait par une petite volée avec le marteau suivie d’un long silence puis un coup fort pour un enfant, deux coups forts pour une femme ou trois coups forts pour un homme. Ensuite de nouveau un silence puis étaient répétés une petite volée suivi du ou des coups forts et une petite volée Pour finir une longue volée avec la cloche mais en retenant le mouvement pour la rendre la plus étouffée possible. Le glas était sonné lors de l’enterrement à l’arrivée du cercueil pour plus de solennité ce jour- là ou selon l’expérience du sonneur, la grande volée pouvait être sonnée qu’ uniquement avec le marteau. A la sortie de l’église des coups forts très  espacés saluaient une dernière fois le défunt.

Lors des mariages ou des baptêmes une longue volée était sonnée avec la cloche.

L’appel à la messe était une longue volée uniquement avec le marteau.pour une messe ordinaire ou avec la cloche pour une messe plus "festive". L'appel est normalement sonné 1H et 1/2H avant puis au début La cloche est bien sûr aussi sonné à la sortie de la messe.

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